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Articles

- Le Cerveau Magicien

- Les croyances

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Le cerveau magicien :    De la réalité au plaisir psychique

par Roland Jouvent , Professeur de psychiatrie à l'Université de Paris-VI-
Ed Odile Jacob

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 Lorsque qu'il n'est plus capable d'opérer sa magie, notre psychisme, confronté de plein fouet à la réalité, se rétracte, ou s'effondre.
...Psychanalyse, comportementalisme, ... chacun à sa manière redonne au cerveau ses pouvoirs magiques.

... Le premier axe de la magie
La simulation, en rendant équivalent un geste exécuté et un geste imaginé, offre ainsi un degré de liberté supplémentaire à l'action.
Ce double mouvement, cet aller-retour entre évènements physiques et évènements psychiques constitue le premier axe du cerveau magicien. Il fait office de curseur entre réel et imaginaire, entre l'imaginé et l'exécuté, donnant une formidable versatilité aux répertoires qui combinent actes psychiques et actions corporelles.
Je peux ébaucher un geste sans l'achever: commencer d'ouvrir les bras pour
accueillir l'autre , ou bien seulement lever le bras pour taper sur la table et le
laisser en suspens. A chaque instant nous parcourons ce gradiant de simulation le long duquel se combinent, dans des proportions variables, la simulation d'une action et son exécution comportementale....

 

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Transformer les croyances avec la PNL

par Robert Dilts


 

"Nos certitudes, convictions et croyances ont un impact considérable sur nos comportements. Nous savons que si quelqu'un croit vraiment qu'il peut faire quelque chose, il le fera, et que s'il croit que quelque chose est impossible, rien ne pourra le convaincre de l'accomplir. Nos croyances sur nous-mêmes et ce qui est possible dans le monde qui nous entoure influence considérablement notre efficacité quotidienne.
Les périodes de transition et de crises font ressortir avec encore plus de force la portée de nos croyances. Ce que nous nous racontons (modèles mentaux et présuppositions) au cours d'une période d'instabilité ou critique, détermine le degré de ressource avec lequel nous ferons face à la situation.
Des croyances facilitatrices nous aident à identifier et tirer le meilleur parti des opportunités potentielles, alors que des croyances limitantes nous focalisent sur le danger et peuvent nous emprisonner dans de vieilles stratégies de survie (par exemple, l'attaque, la fuite, l’immobilisme,…etc.).


 

La puissance des croyances

Une étude sur l’apprentissage a bien mis en lumière l’impact puissant des croyances. Un groupe d'enfants dont l'intelligence avait été évaluée comme moyenne a été divisé de façon randomisée en deux groupes égaux en nombre. Le premier groupe a été confié à un enseignant à qui on a préalablement dit que les enfants dont il avait la charge étaient « doués » Le second groupe a été confié à un enseignant en lui disant que les enfants étaient lents dans leurs apprentissages. Un an plus tard, l'intelligence des deux groupes a été évaluée une seconde fois. Sans surprises, les enfants du groupe arbitrairement considérés comme "doué" ont augmenté leurs scores, alors que les enfants du groupe jugé "lent" ont pour la plupart vu leurs scores diminuer ! La croyance de l'enseignant à propos de leurs élèves a eu un impact marqué sur leur capacité d'apprentissage.

Une étude médicale a porté sur 100 sujets ayant eu un cancer de mauvais pronostic et considérés comme définitivement guéris (des patients sans symptômes depuis plus de 10 ans) Ces sujets ont été interviewés à propos de ce qu'ils ont fait pour atteindre ce résultat. Les entretiens ont montré qu'aucune méthode thérapeutique ne s'est révélée comme plus efficace qu'une autre. Certains avaient pris le traitement médical standard avec la chimiothérapie et/ou des rayons x, d'autres avaient utilisé une démarche diététique, d'autres avaient suivi un chemin spirituel, alors que d'autres se concentraient sur une approche psychologique et certains ne faisaient rien du tout. La seule chose commune à l'ensemble des personnes interrogées était la croyance en l’efficacité de la méthode choisie.

Ces exemples démontrent l'impact que la croyance peut avoir sur notre intelligence, notre santé, nos relations, notre créativité, également notre degré de bonheur et de réussite personnelle.

Alors que nos vies et le monde changent, nous avons également besoin de nous adapter et d’actualiser nos croyances à propos de nous-mêmes. Des croyances qui nous ont été utiles même une fois peuvent devenir limitantes si elles sont trop rigides. De nombreuses croyances ont été installées en nous au cours de notre enfance, par nos parents, nos professeurs, notre éducation et les média, bien avant d'être capable de prendre conscience de leur impact ou d’avoir des choix. Est-il possible de restructurer, désapprendre ou changer de vieilles croyances qui peuvent nous limiter et d'en installer de nouvelles qui peuvent élargir notre potentiel au-delà de ce que nous imaginons ? Si oui, comment le faisons-nous ? La PNL offre probablement un modèle mental et un ensemble d’outils comportementaux les plus puissants et les plus excitants qui soit. Les processus PNL permettent de cartographier et rediriger les croyances et stratégies de croyances.

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Les catégories de croyances limitantes

Les trois catégories de croyances limitantes les plus courantes tournent autour du désespoir, de l'impuissance, et de la dévalorisation. Ces trois catégories de croyances peuvent exercer une grande influence sur la santé mentale et physique d’une personne.

Le désespoir survient lorsque quelqu’un ne croit pas qu'il soit possible d'atteindre un objectif particulier. Il s'exprime par « Quoi que je fasse, cela ne fera aucune différence. Ce que je veux n’est pas possible à obtenir. Ce n’est pas sous mon contrôle. Je suis une victime. »

L’impuissance survient lorsqu‘une personne, même si elle croit que l’objectif existe et qu’il est possible de l’atteindre, ne croit pas qu’elle en est capable. Ce qui peut se traduire par « C'est possible pour les autres d’atteindre leur but mais pas pour moi. Je ne suis pas assez bien ou incapable de l’accomplir »

L’absence de valeur survient lorsqu‘une personne, même si elle croit que l’objectif désiré est réaliste et qu’elle a la capacité à l’atteindre, croit qu’elle ne mérite pas d’obtenir ce qu’elle veut. L’absence de valeur se caractérise souvent par « Je suis un imposteur. Je n’appartiens pas/je ne suis pas à ma place. Je ne mérite pas d’être heureux ou en bonne santé. Il y a fondamentalement quelque chose de négatif chez moi et je mérite la souffrance que je vis. »

Pour réussir leur projet, les personnes ont besoin de changer ces croyances limitantes en croyances impliquant l’espoir dans le futur, un sens de ses capacités et de ses responsabilités, et un sens de sa valeur personnelle, et de son appartenance.

Evidemment, les croyances les plus envahissantes sont celles qui concernent votre identité. Quelques exemples de croyances à propos de votre identité : “ Je suis sans espoirs/ sans valeur/une victime” “Je ne mérite pas de réussir” “Si j’obtiens ce que je veux, je vais perdre quelque chose” “Je n’ai pas la permission de réussir”

Les croyances limitantes opérant comme des “virus de la pensée” avec une capacité de destruction similaire à celle d’un virus informatique ou biologique. Un “virus de la pensée” est une croyance limitante qui peut devenir une « prophétie auto réalisatrice» et interférer avec les efforts et aptitudes à guérir ou à s’améliorer. Les virus de la pensée contiennent des postulats et présupposition non exprimées qui les rendent difficiles à identifier et à mettre en question.

Les croyances limitantes et virus de la pensée surviennent souvent comme des « impasses » insurmontables dans le processus de changement. Devant une telle impasse, la personne ressentira « J’ai tout essayé pour changer cela, et rien ne marche. » Gérer de façon efficace ces impasses implique de trouver la croyance limitante centrale et de la porter."

 

 

 

 

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